Panneaux en acier émaillé vitrifié + carrelage
Les compositions photographiques sur tôles émaillées soulignent le caractère pacifique d’Erasme (Desiderius Erasmus Roterdamus, Rotterdam 1469 - Bâle 1536), son attachement à l’éducation, ses voyages successifs à travers l’Europe des penseurs. De son vivant, Erasme fut baptisé le Prince des Humanistes. Le projet artistique de la station de métro Erasme présente, en plus des illustrations et des compositions photographiques, des adages d’Erasme traduits dans plusieurs langues européennes. « Festina Lente », qui signifie « Hâtetoi lentement », se prêtait donc tout naturellement comme titre pour ce projet artistique dans la station de métro. Les carreaux de céramique sont à plus de 99% de couleur « bleu faïence », couleur mise au point après 18 mois de recherche avec le personnel de la firme Cerafrance. Des adages (proverbes) d’Erasme sont gravés au laser sur 184 m2. 49 carreaux sont décorés de motifs peints à la main. Enfin, des panneaux en tôle émaillée vitrifiée (350 m2) dont les images, réalisées par ordinateur, sont reproduites en sérigraphie. La réalisation de ce projet artistique a duré un peu moins de trois ans.
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MICHEL MOUFFE (Bruxelles, 1957)
L’une des expositions personnelles de Michel Mouffe s’intitulait « En s’occupant d’Erasme... zorgen voor Erasmus ». Rien d’étonnant dès lors que l’on ait demandé à l’artiste de s’occuper de l’intérieur de la station de métro du même nom. Il a exposé, en tant que plasticien, en Asie, aux Etats-Unis et en Europe et a publié, entre autres, des essais comme « Petit dialogue avec l’Ange » (éditions Tandem, 2001), dans lequel il explique l’essentiel de son approche. Michel Mouffe aime ce qui est unique, ce qui ne se laisse pas ramener à un schéma de reproduction. Les peintures de Michel Mouffe sont abstraites et monochromes à quelques lignes géométriques près. Cet artiste bruxellois applique souvent la peinture en fine couche. Pour ce faire, il plonge la toile dans un bain de couleur avant de la retravailler quelque peu à la main. Michel Mouffe se distingue d’autres artistes abstraits par l’ajout, derrière chaque toile, d’un arc métallique qui met la peinture sous tension. C’est ainsi que les toiles se gonflent en direction du spectateur.