PIETER VERMEERSCH - SANS TITRE

UN PEU DE CULTURE...

SCHUMAN (2016)

Dans la station Schuman, Pieter Vermeersch a choisi d’intervenir à deux endroits : sous le pont-bac qui soutient les voies de chemins de fer et traverse la station de métro et au-dessus de deux escalators, qui relient le hall B de la SNCB aux quais du métro. Au niveau du pont-bac, l’artiste privilégie l’utilisation des trois couleurs primaires : le jaune, le rouge et le bleu. Une palette minimale mais suffisante pour lui permettre de créer toutes les autres. Le pont-bac est double et l’artiste a traité chacune des deux voies séparément, en s’appuyant sur les divisions de surfaces créées par l’architecture. Chaque zone entre deux piliers fait l’objet d’une évolution graduelle d’une des trois couleurs, du blanc à la couleur saturée à 100%. L’utilisation de ce procédé introduit la durée dans la peinture et le rythme qui s’instaure accompagne la rêverie du voyageur installé sur le quai et la succession des rames qui défilent dans la station. Au-dessus des escalators, l’intervention de l’artiste renvoie à ses tableaux et puise son inspiration dans la réalité. Pieter Vermeersch photographie le ciel. Il travaille ses murales à partir de ces photographies, réduites à des changements subtils de couleurs. Le voyageur ne découvre son intervention sur les tympans verticaux situés au-dessus des escalators que lors de la descente vers les quais du métro. La couleur sombre d’un ciel d’orage apparaît tout d’abord, avant de pâlir et d’évoluer vers un jaune laiteux. Si la lumière est située dans le haut de la peinture murale, la descente sous terre inverse l’expérience du voyageur, qui passe d’une image d’obscurité à celle de la lumière. L’artiste accompagne ainsi les déplacements des utilisateurs et leur offre la liberté de regarder, penser, rêver.