JEAN GLIBERT - SANS TITRE

UN PEU DE CULTURE...

Peinture à l’huile sur murs emboués en béton rythmée par des panneaux métalliques verticaux amovibles émaillés (1987)

Lors de la conception de la station Bockstael dans les années 80, l’architecte Maxime Brunfaut a fait appel à Jean Glibert pour ses qualités d’artiste traitant des jeux de volumes, de couleurs et de mouvements dans l’espace. Cette collaboration a débouché sur un aménagement de la station, marqué par une volonté novatrice – pour l’époque mais encore aujourd’hui – de mise en lumière des techniques d’ingénierie, dont les murs emboués d’aspect rugueux sont les témoins. L’artiste est intervenu de manière subtile sur les murs par bandes horizontales colorées successives, dans le prolongement du mouvement des rames de métro et d’axes particuliers, propres à la station. Un dispositif de tôles émaillées colorées – dont certaines sont mobiles aux deux entrées des voies – a été installé à la verticale sur ces murs, laissant ces panneaux sensibles aux mouvements des rames du métro. La finalité du travail conjoint de l’artiste et de l’architecte n’a d’autre objectif que l’accueil des voyageurs et des rames de métro entrant et sortant dans un flux incessant. Outre la fonctionnalité du lieu, le travail est aussi porteur d’un sens et d’une idéologie : celle de remettre en cause les aménagements où la facilité d’entretien, la sécurité et le beau au sens strict l’emportent sur le discours des concepteurs de jadis, sur l’histoire et sur le patrimoine. Jean Glibert lui-même définit sa démarche comme la volonté de révéler la nature du lieu et de garder ce qui en fait sa spécificité.