Bruits et vibrations provoqués par le métro

Dernières nouvelles pour les riverains du métro

Depuis que les premières plaintes relatives aux vibrations des métros nous ont été remontées, la STIB a mis en place une série d’actions pour comprendre les causes de ces nuisances et y remédier, à court et moyen terme. Notre objectif reste de ramener le niveau sonore et vibratoire à ce qu’il était auparavant, lorsque seules les rames M6 circulaient sur la ligne.

Cette stratégie reste en cours. Parallèlement, des opérations d’entretien curatif sont poursuivies sur le réseau : détection des roues défectueuses, meulage intensifié des rails et maintenance renforcée des rames.

Identification du problème

Le long de certains tronçons de métro, plusieurs riverains ont signalé des bruits sourds et des vibrations ressenties dans les bâtiments situés à proximité du métro. Pour objectiver la situation, la STIB a mené une série de mesures sur les infrastructures et les rames.

Ces analyses ont mis en évidence :

  • Une usure anormale de certaines sections de voie, notamment sous forme d’ondulations.
  • Une ovalisation prématurée de certaines roues sur les nouvelles rames M7, causée par un défaut de fabrication.

Ces déformations engendrent des vibrations perceptibles dans les habitations proches. La nature du sol ou des fondations des bâtiments peut renforcer ces effets.

Les mesures prises sur les rails

  • Meulage renforcé : Le réseau est régulièrement entretenu grâce à un train meuleur (« Speno »). En réponse à l’usure irrégulière observée, le planning de meulage a été intensifié et ciblé sur les tronçons les plus touchés.
  • Tests de suspensions sous les rails (juin 2023) : En collaboration avec un bureau d’études, un nouveau type de semelle (suspension) a été installé sous les rails entre Gribaumont et Joséphine Charlotte. Objectif : limiter l’apparition d’ondulations de la voie. À ce stade, les résultats sont mitigés : aucune amélioration significative n’a encore été observée sur le bruit solidien ou les vibrations. Les observations se poursuivent.

Les mesures prises sur les roues

  • Détection automatique d’ovalisation : A l’arrêt Maelbeek, un système de détection des roues ovalisées a été installé. Toutefois, cette détection est a posteriori : les roues problématiques ont déjà généré des vibrations lorsqu’elles sont identifiées.
  • Remise en forme des roues (tour en fosse) : Les roues déformées sont usinées pour retrouver leur circularité. Cependant, en raison du défaut de fabrication, l’ovalisation réapparaît rapidement. Il s’agit d’une solution temporaire.
  • Remplacement avec des roues en stock (2023) : La STIB a remplacé 16 roues les plus problématiques avec les roues encore disponibles dans son stock.
  • Commande de nouvelles roues et tests de qualité (fin 2023 – début 2024) : En collaboration avec le constructeur, la STIB a réceptionné une première série de nouvelles roues. Quatre d’entre elles ont été soumises à des tests qui ont confirmé leur conformité aux exigences techniques. En conséquence, 16 roues défectueuses ont été remplacées début 2024. Ces nouvelles roues ont fait l’objet d’une observation pendant une période de 80 000 km pour vérifier leur tenue dans le temps.

Développement de nouveaux bandages de roues (2024–2025)

En parallèle, le constructeur a poursuivi des recherches pour développer de nouveaux bandages de roues conformes aux spécifications de la STIB, destinés à résoudre définitivement le problème d’ovalisation prématurée.

Un train M7 a été équipé de ces nouveaux bandages, et comparé aux :

  • roues d’origine (ayant montré des déformations)
  • roues issues des rames M6 (référence de fiabilité)

La période d’observation a été suffisamment longue pour que le constructeur puisse confirmer la conformité de ces nouveaux bandages aux critères techniques stricts.

  • Commande et livraison : le constructeur a lancé la fabrication des nouveaux bandages. Leur livraison est prévue au dernier trimestre 2025.
  • Remplacement progressif : Leur montage sur les bogies des rames M7 débutera ensuite. Cette opération, lourde sur le plan industriel, s’étalera sur plusieurs mois, en priorité sur les trains les plus affectés.

Nous avons bon espoir qu’une amélioration significative soit perceptible à partir de l’été 2026.

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