Un peu d'histoire
Des débuts du tram, du bus et du métro à Bruxelles à la mobilité actuelle : dans cet aperçu, nous vous proposons d’explorer la riche histoire du transport public à Bruxelles et de la STIB. De 1869 à nos jours !
1869 – 1953 : du tramway hippomobile au trolleybus
En 1869, le premier tramway hippomobile marque le début du transport public à Bruxelles. Dès lors, les choses évoluent rapidement : 5 ans plus tard, Les Tramways Bruxellois voient le jour et, à partir de 1894, les chevaux sont progressivement remplacés par l’électricité. En effet, les chevaux ne peuvent travailler que quelques heures par jour, nécessitent beaucoup de soins et coûtent cher, car ils requièrent des maréchaux-ferrants et des palefreniers. De plus, les excréments dans les rues constituent une réelle nuisance... À cette époque, les Tramways Bruxellois reçoivent également une concession pour l’exploitation du réseau jusqu’au 31 décembre 1945.
1954 – 1959 : naissance de la STIB
Le 1er janvier 1954, l'État belge, la province de Brabant et 21 communes bruxelloises s’associent à la société « Les Tramways Bruxellois ». La Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles (STIB) voit le jour. Le capital appartient pour moitié aux pouvoirs publics et pour moitié à la société « Les Tramways Bruxellois ».
En 1955, la STIB hérite de la société « Les Autobus Bruxellois ». Une soixantaine de lignes de tramway, une ligne de trolleybus et trois lignes de bus desservent alors le réseau long de 246 kilomètres. À mesure que Bruxelles s’agrandit, la STIB exploite de nouvelles lignes et 60 nouveaux bus pour les quartiers en périphérie de la ville. L'Exposition universelle de 1958 est aussi à l’origine de l’extension du réseau ferré de la STIB : des arrêts de tram, des sites propres de tram et le premier tunnel pour les trams sont construits.
1960 – 1979 : Bruxelles se dote d'un prémétro et d'un métro
Pour faire face au succès grandissant des voitures particulières dans les années 1960, nous investissons dans la voie souterraine pour les tramways et les métros. En 1965, le premier coup de pioche est donné. Quatre ans plus tard, le roi Baudouin inaugure les six premières stations de prémétro sur l’axe est-ouest. Le 20 septembre 1976, la foule se presse pour inaugurer la première ligne de métro à Bruxelles. Longue de 11 km, composée d’un tronc commun de De Brouckère à Merode, la ligne se scinde ensuite en deux branches au-delà du parc du Cinquantenaire pour desservir les quartiers sud-est (Beaulieu) et nord-est (Tomberg). Au total, 45 rames sont mises en service pour l’occasion.
Malgré la disparition de 40 kilomètres de voies de tram, nous continuons à investir dans de nouveaux trams et véhicules bidirectionnels. Durant cette période, 480 bus flambant neufs remplacent également 400 véhicules vieillissants. Dans le même temps, nous automatisons nos services avec l’installation d’oblitérateurs de cartes à voyages multiples et l’ouverture de points de vente extérieurs. En 1978, l’État belge rachète les parts restantes de la société « Les Tramways Bruxellois ». La STIB est désormais entièrement détenue par l’État. Nous inaugurons dans la foulée un service de minibus pour les personnes à mobilité réduite.
1980 – 1989 : le métro est la voie à suivre
Les années 1980 riment avec disco et métro. Pendant neuf ans, le réseau de métro s’étend dans toutes les directions : des lignes s’ajoutent et s’allongent. Pas moins de 19 nouvelles stations de métro ouvrent leurs portes. Tandis que le réseau de métro s’étend, le réseau de tram se réduit sous l’effet des restrictions budgétaires imposées par l’État. Il passe de 150 à 134 kilomètres. Mais une bonne nouvelle est annoncée en 1989 : à la suite de la réforme institutionnelle de janvier, les trois Régions sont désormais responsables de l’organisation du transport public. Dorénavant, la Région de Bruxelles-Capitale est libre d’organiser comme elle l’entend les transports urbains et régionaux sur son territoire.
1990 – 1999 : une expérience client mémorable
À partir des années 1990, l’identité de la STIB prend vie : une société de transport innovante au service des voyageurs et de l’environnement. Nous acquérons 360 nouveaux bus, modernisons l’infrastructure des trams et expérimentons des bus fonctionnant au gaz naturel comprimé. Les T2000, premiers trams à plancher surbaissé, à larges portes et offrant un confort sans précédent aux passagers, font également leur apparition.
Les véhicules STIB des années 1990 sont reconnaissables à leur couleur jaune canari typique. Avec les initiales dans un rectangle bleu sur une pointe rouge. Ces couleurs n’ont pas été choisies au hasard : le jaune et le bleu sont les couleurs de la Région de Bruxelles-Capitale, pour le compte de laquelle nous assurons le transport public depuis le 22 novembre 1990. Parallèlement, nous travaillons à l’amélioration de l’expérience des voyageurs. La fréquence des trams aux heures de pointe est beaucoup plus élevée, des panneaux dynamiques « Infodyn » affichant des informations en temps réel sur les métros font leur apparition et un site internet voit le jour. À l’époque, ce site comprenait la mention régionale obligatoire « IRISnet ».
2000 – 2009 : la STIB souffle ses 50 bougies
Dans les années 2000, nous posons les bases de nos services actuels. Nous introduisons la carte MOBIB, la ligne vers l’aéroport Airport Line, les bus de nuit Noctis, les lignes CHRONO, les automates de vente GO… Grâce à ces nouveautés, notre réseau est plus facile d’utilisation et accessible pour les voyageurs.
Les années 2000 sont également placées sous le signe de la transition écologique. Au cours de cette période, notre flotte devient beaucoup plus moderne, confortable et verte. L’arrivée du nouveau bus Citaro représente un pas en avant pour l’environnement, avec une réduction des émissions et du bruit pour la population bruxelloise. Nous combinons cette nouvelle génération de bus avec une conduite plus respectueuse de l’environnement et la plus grosse commande de trams à plancher surbaissé jamais passée, afin de pouvoir réduire considérablement nos émissions de CO2 à court terme.
Le saviez-vous ?
2010 – 2019 : plus que jamais soucieux de l’environnement, tournés vers le numériques et accessibles
Entre 2010 et 2019, le nombre de passagers sur notre réseau ne cesse de croître. C'est pourquoi nous travaillons en permanence à un réseau plus vert, plus numérique et plus performant, avec des véhicules plus nombreux et de nouvelles formules de tickets et d’abonnements. Ainsi, des centaines de nouveaux trams, métros et bus remplacent systématiquement leurs prédécesseurs. Des voies supplémentaires, des (extensions de) lignes et des correspondances sont ajoutées afin que chaque Bruxelloise et Bruxellois puisse voyager sur le réseau de la STIB. Une fréquence plus élevée permet en effet de réduire les temps d’attente. Grâce aux nouveaux tickets et abonnements, il est toujours possible de trouver un titre de transport adéquat.
Durant cette période, nous investissons en outre dans nos bâtiments et nos véhicules. Après tout, une grande partie de l’infrastructure de la STIB existe depuis des années et nécessite plus qu’un simple coup de peinture. Nous installons des portillons d’accès et de sortie, des afficheurs de temps d’attente aux arrêts et un système d’annonces audio dans tous les trams, métros et bus. Notre infrastructure numérique se renforce également : nous lançons la boutique en ligne MyBOOTIK, une app mobile et le wifi dans toutes les stations.
Enfin, nous misons pleinement sur l’innovation et testons en permanence de nouvelles technologies telles que le bus à hydrogène, les véhicules hybrides et les navettes autonomes. Après des essais concluants, nous commandons près de 400 nouveaux bus hybrides et nous nous dirigeons à grands pas vers une flotte hybride et électrique. Parallèlement, nous célébrerons le 150e anniversaire de notre réseau de trams le 1er mai 2019 !
Le saviez-vous ?
2020 – aujourd'hui
Nous entamons l’année 2020 en fanfare, en remportant le titre de Top Employer pour la sixième fois consécutive ! Au cours des quatre années suivantes, jusqu’en 2024, nous décrochons également cette certification. La fête se poursuit en 2022 ; nous soufflons pas moins de 105 bougies : 15 pour le service Noctis, 40 pour le Musée du Tram et 50 pour la ligne 71, la ligne de bus la plus fréquentée de notre réseau bruxellois.
Si certains services et produits font déjà leurs preuves depuis des années, nous sommes également ouverts à l’innovation. Ainsi, nous investissons massivement dans un réseau encore plus moderne, confortable et accessible. Nous installons par exemple un éclairage LED dans toutes les stations, et dans plusieurs d’entre elles, nous élargissons les quais et installons de nouveaux ascenseurs. Dans le même temps, le dépôt Erasme, entièrement souterrain, voit le jour, et les travaux pour la construction de la station Toots Thielemans et du Métro 3 débutent.
Nous créons de nouvelles lignes de bus, de tram et de métro et acquérons de nouveaux véhicules pour rendre vos trajets toujours plus fluides et confortables. L’arrivée des Trams New Generation permettra d’offrir jusqu’à 10 000 places supplémentaires sur le réseau de trams. Sur notre réseau de métro, nous offrirons quelque 8 000 places supplémentaires par heure et par sens avec l’arrivée des nouvelles rames de métro M7. En parallèle, le verdissement de notre réseau pose un certain nombre de défis. Nous investissons massivement dans de nouveaux bus électriques, pour lesquels nous équipons notre réseau de stations de recharge aux arrêts et aux dépôts. Nous organisons aussi des formations supplémentaires pour tous les collègues occupant des postes techniques ou de conduite.
Le maître mot est facilité d’utilisation numérique. Nous installons de nouveaux automates de vente GO sur le réseau, vous pouvez payer sans contact à l’aide de votre carte bancaire ou de votre appareil connecté ou acheter un ticket digital avec l'app. Avec l'app multimodale Floya, toutes les options de mobilité à Bruxelles sont également à portée de main. À suivre...