Sculpture en acier corten et arceaux émaillés peints (1987)
Avec sa sculpture « Belgica », l’artiste a voulu lancer un appel à la réflexion et à l’imagination sur le thème du célèbre navire. La place réalisée en briques de Boom (ville natale de l’artiste) constitue le cadre général de l’assemblage qui fait aussi bien allusion à un bogie d’une rame de métro qu’aux mâts du bateau du même nom. Rappelons que, lors d’un voyage dirigé par le baron Adrien de Gerlache, le bateau « Belgica » explora l’Antarctique de 1897 à 1899 et y passa même l’hiver pour la première fois. Contrastant gaiement et fraîchement avec la sculpture sévère en acier corten, les sept arcs recouverts de peinture émail étendent les couleurs de l’arc-en-ciel au-dessus de l’escalier d’accès à la station. Cette construction géométriconaturelle permet à l’artiste de mettre l’accent sur l’importance de préserver le Pôle Sud inviolé, au niveau du climat et de l’environnement sur la Terre.
Liste des liens
CAMIEL VAN BREEDAM (Boom, 1936)
Soucieux de présenter et d’utiliser l’objet en soi, sans déguisement et sous sa forme physique et matérielle, Van Breedam va réaliser des combinaisons de peinture-collage-assemblage, puis des constructions tridimensionnelles qu’il intégrera dans de grands environnements. Dans ceux-ci, les allusions personnelles et techniques s’accompagnent de références historiques, géographiques et écologiques. Les éléments visuels, les éléments de construction ainsi que la contribution des couleurs et des formes sont fonction de l’ensemble de l’oeuvre. Ce genre a été stimulé dans les pays anglo-saxons par le pop-art et, en France, par le mouvement du « nouveau réalisme ». Dans notre pays, cette tendance était représentée par les artistes Vic Gentils, Paul Van Hoeydonck, Remo Martini et, bien entendu, Camiel Van Breedam. Il partage leur volonté de placer l’objet sous les projecteurs, mais chacun d’eux adopte son propre point de vue. Ils mettent ainsi à chaque fois d’autres possibilités de ce courant artistique à profit.
PHOTO