Images panoramiques sur toiles (caissons lumineux) (2003)
Marin Kasimir utilise la technique du « panorama » de masse pour placer le voyageur dans une représentation de la réalité, sous forme de deux images placées en face l’une de l’autre. En effet, dès que l’appareil photographique se fixe sur un point, l’espace qui l’entoure devient une scène ouverte que l’on peut fouler, quitter et à laquelle on peut participer ou dans laquelle on peut jouer un rôle. Les deux clichés que l’artiste a choisis pour son panorama (le CERIA à Anderlecht et la place de la Monnaie au coeur de Bruxelles) démontrent clairement une opposition, tant au niveau de la mise en scène que du temps mis en scène. Le panorama du CERIA fait référence aux quatre saisons et à l’histoire de l’art. Dans celui de la Monnaie, le rythme d’une journée engendre déjà une diversité suffisante: shopping, foire, pause opéra... L’espace constitue donc ici une véritable scène en soi.
Liste des liens
MARIN KASIMIR (München, 1957)
Marin Kasimir a quitté sa ville natale de München au début des années quatre-vingts pour Bruxelles, où il vit et travaille actuellement. Son travail ne se limite pas à la décoration d’espaces publics et privés de notre pays. Cet artiste est également populaire aux Pays-Bas et en France. Marin Kasimir a acquis une reconnaissance internationale grâce à ses photos panoramiques très détaillées d’architecture urbaine, sur lesquelles figurent également beaucoup de personnages. Cette technique rend l’ensemble très vivant. Les clichés sont réalisés à l’aide d’un appareil photo rotatif qui tourne sur son axe. Cet appareil « roundshot » augmente, jusqu’à 20 minutes par tour, le temps de la prise de vue et peut élargir son champ de vision jusqu’à 360°. L’idée de cadrage tel qu’on le retrouve dans la peinture classique n’existe pas dans ce cas-ci. Les photos panoramiques se situent à la croisée des peintures murales, de la photographie, du cinéma et de l’architecture. Les créations de Marin Kasimir ont été plusieurs fois récompensées, entre autres, par le « Prix de la Jeune Peinture Belge » (1985) et par le « Prix de la photographie », décerné par la ville de Paris (1995).