Céramique murale émaillée (1976)
D’une longueur de 120 mètres, « Rythme bruxellois » est une alternance énergique de couleurs et de formes. Dans les trois dimensions de l’espace architectural, le mur est imprégné de contrastes vivants de formes et de couleurs. Chaque partie de cette composition, tout en participant à l’ensemble, a son unité propre car toute l’oeuvre ne peut être saisie du regard que par fragments. Jo Delahaut souligne par celle-ci, la simplicité et renonce, en un mouvement, aux constructions compliquées et aux compositions insolites. Les parties aux couleurs vives alternent avec les compositions en noir et blanc, tandis que le jaune, le mauve, le bleu, le rouge et le vert se répètent successivement, et en diverses largeurs, sous forme de bandes horizontales, verticales ou courbées. L’oeuvre est réalisée en matériaux solides, résistants aux variations de température et à l’humidité et facilement lavables de sorte que la poussière et la saleté puissent être aisément enlevées.
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JO DELAHAUT (1911 – 1992)
Jo Delahaut a suivi une formation en arts plastiques à l’Académie de Liège. Il a également décroché un doctorat en histoire de l’art à l’Université de Liège. Dans les années 1940, il est surtout influencé par l’oeuvre du peintre Auguste Herbin (1882-1960). Parmi le groupe de peintres qui formaient la « Jeune Peinture Belge », Jo Delahaut a été le premier à exposer des compositions d’un courant artistique géométrique non figuratif. Il a été le promoteur et le porteparole de ce courant. L’ordre, la construction symétrique, le rythme pur, la sérénité et l’allure monumentale caractérisent ses toiles. Il souhaiterait que l’art soit incorporé au décor quotidien en vue d’aider les hommes à se libérer du passé et à s’adapter au quotidien. Jo Delahaut était membre de « Réalités Nouvelles » (Paris, 1946), de « La Jeune Peinture Belge » (Bruxelles, 1947), membre fondateur du groupe belge « Art Abstrait » en 1952, et co-auteur en 1954 du « Manifeste Spatialiste » avec Pol Bury.