Peinture à l’huile sur panneaux (1976)
Roger Raveel a mis l’accent sur l’interaction entre la peinture et son environnement: d’un côté, l’oeuvre qui sort de son cadre et de l’autre, l’entourage qui est incorporé à la peinture. Ainsi, la forme qui se déploie à l’extrême droite, sur la grande peinture, se répète sur le tympan qui surplombe l’escalator, avec ce texte: « Kom in het bos wonen/Bouwgrond te koop/ met toelating om alle bomen te rooien (Venez habiter dans la forêt/Terrain à bâtir à vendre/ avec autorisation d’abattre tous les arbres ». Dans cette peinture, Roger Raveel fait référence aux artistes Van Eyck (voir les personnages d’Adam et Eve) et James Ensor (allusion au tableau « La Joyeuse Entrée de Jésus-Christ à Bruxelles ») tout en réalisant ici une oeuvre de portée sociale. Une expression typique de Raveel apparaît également: le personnage qui regarde dans la peinture, le seul à avoir des contours, le personnage « vide », les parties fortement picturales formées de têtes, de manteaux, de pulls, d’arbres et de nuages, l’ajout d’objets comme des miroirs. « Vive la Sociale » est à nouveau devenu une oeuvre avec une portée sociale.
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ROGER RAVEEL (1921 - 2013)
Raveel suit les cours des Académies de Deinze et de Gand pour évoluer par la suite de manière très personnelle. Il forme avec trois autres peintres un courant artistique « De Nieuwe Visie » pour lequel les choses familières et connues sont considérées d’une manière nouvelle et sont rendues concrètes de façon originale. Roger Raveel accorde une importance particulière aux interactions entre son oeuvre et l’environnement. L’entourage est incorporé dans la peinture au moyen de couleurs fraîches et de vides. Outre le travail de groupe, Roger Raveel réalise, au niveau individuel et dans l’esprit d’un plus grand engagement social, « Raveel op de Leie » (Raveel sur la Lys), comme protestation contre la pollution de la rivière. Il a représenté la Belgique à la 34e biennale de Venise.