1976/1997
Association remarquable de la peinture et de l’environnement, cette oeuvre d’intégration de cent mètres de long réalisée en carreaux de céramique ordinaires et lisses répond à des exigences biens précises: matériel peu coûteux, placement aisé, inaltérabilité et facilité d’entretien. La disposition, en séries, des couleurs permet aux voyageurs d’identifier la suite des déplacements d’après le plan vertical ou suivant un plan oblique. Au quai, en direction du centre, 5 doubles carrés sont dispersés le long du mur. « Carrelage Cinq » a été réalisé en jaune, orange, rouge, brun et bleu. Au départ d’une surface monochrome très simple, à partir de laquelle le spectateur peut voir facilement l’ensemble, chacune des cinq parties de la composition se développe en une complexité visuelle et structurelle plus grande et en une mobilité plus vivante au niveau de la couleur.
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JEAN GLIBERT (Bruxelles, 1938)
Jean Glibert a été formé dans l’atelier de peinture monumentale dirigée par Paul Delvaux à l’école de la Cambre. Il s’intéresse aux problèmes de l’intégration de la couleur à l’architecture, au milieu, à l’environnement urbain et utilise aussi souvent que possible les techniques mises en oeuvre dans la construction. La couleur crée, d’après lui, de nouvelles tensions sur des formes existantes et peut avoir un effet rythmique ou établir des liens. Il fait aussi des recherches sur la transparence (vitrail) et les agencements spatiaux, notamment via la chaire qu’on lui a proposée à l’Ecole Supérieure d’Architecture et des Arts Visuels de la Cambre. Jean Glibert est attiré par tout ce qui est expérimental. Il a peint, à l’aide d’un pistolet, des panneaux sur un terrain de parking et a reçu plusieurs commandes pour des banques et des écoles. Avec Norberte Loicq, il a posé 3.000 carreaux en ciment colorés dans le Parc du Middelheim d’Anvers à l’occasion de la 16e Biennale.