Composition murale sur panneaux en acier émaillé vitrifié (2012)
Le couloir en direction des faubourgs est habillé par un damier de photos et de tableaux gris unis en tôle pyrogravée. Il s’agit de « miniatures végétales », des images microscopiques qui n’existent que de manière éphémère et qui ne peuvent être révélées que grâce à la photographie. En 2004, Bob Verschueren a été invité à fournir une contribution de 12 pages pour un livre sur les jardins. Pour ce faire, il a opté pour le plus grand dénominateur commun entre les jardins et ses installations: la feuille. Il souhaitait accorder le statut de sculpture à ce petit élément naturel, en n’intervenant que de manière très minimaliste. Il s’est contenté de modifier la forme de la feuille et n’y a rien ajouté. Il n’a pas eu recours à de la colle ou à un liant autre que sa tige. Après les douze premières photos, en nombre suffisant pour le livre, l’artiste, tellement enthousiasmé par le sujet, a continué à vouloir faire progresser davantage cette quête plastique. Ses oeuvres sont un questionnement ludique de l’art sculptural des éléments naturels. Les petites transformations apportées à une feuille ou une branchette en la pliant, l’enroulant ou la coupant offrent un nouveau regard sur le végétal.
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BOB VERSCHUEREN (Bruxelles, 1945)
Autodidacte, Bob Verschueren a débuté son parcours artistique par la peinture. En 1978, peu satisfait par les limites que lui impose la toile, il s’oriente vers la nature, en travaillant les paysages avec des pigments secs naturels. Ce tournant radical vers l’éphémère lui fait voir la nature en tant que source d’inspiration. Il est surtout connu pour ses installations à base de matériaux naturels tels que les rameaux, feuilles, aiguilles et plantes. En 1985, il réalise sa première « installation végétale », une oeuvre extrêmement éphémère, dont le sujet le plus important est le processus de dégradation des matières premières. Les installations, plus souvent à l’intérieur de lieux d’exposition qu’à l’extérieur, sont autant de réflexions de l’artiste sur l’indéfectible lien entre la vie et la mort. Bob Verschueren a exposé ses oeuvres en Belgique et ailleurs. Avec l’aide du Centre Henri Pousseur, il a mis au point un travail sonore appelé « Catalogue de plantes », seize pistes jouant la musique d’une plante ou d’un légume. Bob Verschueren est membre de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie royale de Belgique.
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