Composition murale à l’acrylique (1982)
En réalisant cette peinture murale, De Gobert a voulu montrer que la croissance urbaine repousse sans cesse la nature. Il a peint ce qu’on aurait pu voir dans le voisinage de la station avant l’urbanisation des lieux: la vallée de la Woluwe avec ses paysages de larges plaines au doux vallonnement, représentés au printemps, en été, en automne et en hiver. Il crée une nature de rêve d’une pureté parfaite qui est séparée du monde du sous-sol et donc de la station de métro par une bande de mosaïques de couleurs jaune, ocre et brun symbolisant les couches géologiques du sous-sol. La scène est très détaillée, par exemple avec un martin-pêcheur, un rouge-gorge et un troglodyte faciles à identifier. On peut aussi voir des nuages de toutes les formes et couleurs. Les teintes vertes et bleues prédominent dans l’ensemble de cette peinture, ce qui rend la station très apaisante.
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PAUL DE GOBERT (Ixelles, 1949)
Paul De Gobert fait partie du courant hyperréaliste qui se traduit par l’illusionnisme, la construction à partir d’une perspective centrale, le trompel’oeil, le rendu minutieux des éléments. Il renoue avec la tradition figurative et instaure un rapport neuf entre la peinture et l’architecte: l’image murale s’invente, emprunte à l’architecture un support pour une narration qu’elle adresse aux passants. Pour Paul De Gobert, ceci était aussi une façon de s’éloigner de l’architecture commerciale et moderniste. Son oeuvre témoigne de beaucoup d’imagination, de goût du jeu et d’humour. De Gobert ne tient pas compte de la forme architectonique: il présente parfois, sur une façade en deux dimensions, une oeuvre d’art qui donne l’illusion d’une réalisation tridimensionnelle